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Une tragédie nationale frappe le mouvement des agriculteurs, jetant une ombre sombre sur les revendications qui secouent le monde agricole français. En marge de l’émission « Touche pas à mon poste » sur C8, Cyril Hanouna avait invité quatre agriculteurs, dont un venu d’Agen, pour partager leurs préoccupations. Cependant, le ton a pris une tournure sombre avec l’avis alarmant d’un agriculteur agenais quant à l’issue du mouvement, suite au drame survenu à Pamiers.
Des cris d’alerte venus d’Agen
Lors de l’émission de Touche pas à mon poste, un agriculteur d’Agen, Lot-et-Garonne, a pris la parole pour exprimer son inquiétude face à la détérioration constante de la situation pour les agriculteurs. Affirmant que son fils est la septième génération à exploiter leur propriété, il a dénoncé les problèmes récurrents auxquels la profession est confrontée. Normes contraignantes, concurrence déloyale, et concurrence sociale ont été évoquées, mais c’est la question de l’emploi de main-d’œuvre à bas coût venant d’Afrique qui a retenu l’attention.
L’agriculteur a souligné la difficulté de compétitionner avec des pays où la main-d’œuvre est embauchée pour seulement 3 euros de l’heure. Interrogé par Cyril Hanouna, l’agriculteur d’Agen est resté ferme dans sa détermination à maintenir la pression. « Agen ne lâchera pas », a-t-il martelé, ajoutant que les récentes annonces, telles que les hausses d’électricité et la surtaxe du GNR, n’étaient pas le bon moment.
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Un drame à Pamiers secoue le mouvement
Malheureusement, le mouvement national des agriculteurs a été marqué par une tragédie à Pamiers, en Ariège. Alexandra Sonac, une éleveuse de 35 ans, son mari Jean-Michel, 40 ans, et leur fille Camille, 12 ans, ont payé un lourd tribut à leur engagement. Alors qu’ils manifestaient leur colère sur un point de blocage, Alexandra a été percutée par une voiture et a perdu la vie sur le coup. Sa fille a succombé à ses blessures quelques heures plus tard, tandis que son mari est toujours dans un état critique.
Le drame s’est déroulé sous les yeux de nombreux manifestants, installés sous un grand barnum à côté de bottes de paille, bloquant la RN20. Le procureur de la République de Foix a décrit l’accident comme une collision brutale avec un mur de bottes de paille, fauchant trois personnes avant de finir contre la remorque d’un tracteur. Une tragédie qui a ému la France entière et a suscité des réactions dans l’émission de Cyril Hanouna.
La voix d’Agen persiste malgré le drame
Suite à ce drame, Pascal Béteille, ancien président de la Coordination Rurale, a exprimé la consternation qui règne parmi les agriculteurs, particulièrement ceux d’Agen. « Il y a eu un drame à Pamiers ce mardi. Quand on voit l’état de la voiture, c’est quand même bizarre. Mais on ne lâchera pas, même si je sais que le gouvernement joue avec le temps », a-t-il déclaré.
Cet agriculteur d’Agen, bien que secoué par la tragédie, a réaffirmé la détermination du mouvement. « La crainte que j’ai, c’est qu’il nous envoie les forces de l’ordre, et cela va mal finir », a souligné Pascal Béteille. Malgré le choc, il a également réitéré les problèmes structurels de la profession, appelant à la suppression de certaines taxes, dont la taxe foncière. « J’ai juste un coup de gueule à passer. Agen ne lâchera pas. J’étais encore mardi dans les barrages. Ils annoncent des hausses d’électricité, ce n’était pas le bon moment. Ils annoncent une surtaxe du GNR en accord avec la FNSEA, ce n’était pas le moment. Pas du tout. Il y a beaucoup de choses à enlever, même la taxe foncière.
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Agen ne lâchera pas, et je pense que les autres non plus. Je pense que le mouvement va se déplacer sur Bordeaux si cela continue. » selon les propos de cet ancien président de la Coordination Rurale.
En somme, la détermination des agriculteurs à ne pas lâcher prise semble intacte, mais la menace de répression et les obstacles économiques persistent, créant une atmosphère tendue et préoccupante pour l’avenir du monde agricole français. Restez à l’affût pour suivre l’évolution de cette situation.