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Résumé :
- La Commission européenne recommande de nouvelles mesures strictes contre le tabagisme passif
- Les terrasses, parcs et autres lieux publics pourraient devenir non-fumeurs
- L’objectif est de réduire le tabagisme de 30% d’ici 2025
- Le tabagisme passif tue environ 1 100 personnes par an en France
- Ces directives sont des recommandations, la décision finale revient aux États membres
Le 17 septembre dernier, la Commission européenne a lancé un pavé dans la mare des fumeurs. En émettant de nouvelles directives visant à lutter contre le tabagisme passif, elle remet en question des habitudes bien ancrées dans notre quotidien. Finie la cigarette en terrasse après le café ? C’est une possibilité qui se profile à l’horizon, au nom de la santé publique.
Ces recommandations s’inscrivent dans un contexte où les dangers du tabagisme passif ne sont plus à prouver. Alors que de nombreux pays ont déjà banni la cigarette des lieux publics fermés, l’Europe pousse maintenant à étendre cette interdiction aux espaces extérieurs. Un changement de paradigme qui soulève de nombreuses questions et pourrait bouleverser notre rapport au tabac.
Les lieux concernés par la possible interdiction
La liste des endroits où votre cigarette pourrait devenir persona non grata s’allonge considérablement. En tête de liste, on trouve les terrasses des cafés et des restaurants, ces havres de paix pour fumeurs qui pourraient bientôt devenir des zones sans tabac. Mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.
La Commission européenne vise large et inclut dans ses recommandations une multitude d’espaces publics extérieurs. Les parcs, où de nombreux fumeurs aiment s’accorder une pause, pourraient être concernés. Les arrêts de bus, lieux de transit où la cigarette aide certains à patienter, sont également dans le collimateur. Même les zoos, les piscines extérieures et les abords des écoles, des terrains de jeux et des hôpitaux sont mentionnés. En somme, presque tous les lieux où le public se rassemble pourraient devenir non-fumeurs.
@abstractmediaoff Il sera bientôt interdit de fumer dans ces lieux publique ! Dès janvier 2025 #tabac #lois #gouvernement #cigarette #interdit ♬ Scheming – Instrumental Slowed – you lost
Les produits visés
Si vous pensiez vous rabattre sur la cigarette électronique, détrompez-vous. Les nouvelles directives ne se contentent pas de cibler la cigarette traditionnelle. Elles englobent également les cigarettes électroniques et autres produits dérivés du tabac chauffé.
Ce choix de la Commission n’est pas anodin. Bien que souvent présentés comme des alternatives moins nocives, ces produits ne sont pas exempts de risques. L’Union européenne souligne que « leurs effets nocifs potentiels sont graves et leurs utilisateurs peuvent devenir dépendants à la nicotine et finissent souvent par consommer à la fois du tabac traditionnel et des produits émergents ». Une mise en garde qui pourrait sonner le glas de la vape en public.
Les objectifs de la Commission européenne
Derrière ces mesures draconiennes se cachent des objectifs ambitieux. À court terme, la Commission vise une réduction du tabagisme de 30% d’ici à 2025. Un objectif qui peut sembler difficile à atteindre, mais qui s’inscrit dans une vision à long terme encore plus audacieuse.
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En effet, l’Europe ne cache pas son ambition de créer une « génération sans tabac » d’ici à 2040. Un pari sur l’avenir qui implique de changer radicalement notre rapport au tabac, en commençant par limiter drastiquement son usage dans l’espace public.
Les dangers du tabagisme passif
Ces mesures ne sortent pas de nulle part. Elles s’appuient sur des données alarmantes concernant les dangers du tabagisme passif. Le Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste et directeur médical de Doctissimo, rappelle des chiffres qui font froid dans le dos : « Chez les adultes, le tabagisme passif augmente de 27% le risque de cardiopathie ischémique (infarctus du myocarde) et de 25% le risque de cancer du poumon« .
Plus grave encore, en France, le tabagisme passif serait responsable d’environ 1 100 décès chaque année. Ces morts, causées par des infarctus, des accidents vasculaires cérébraux, des cancers du poumon ou des maladies respiratoires chroniques, pourraient être évitées. C’est ce constat qui pousse la Commission européenne à agir de manière si radicale.
Les défis de la mise en œuvre
Malgré l’urgence sanitaire, la mise en œuvre de ces recommandations n’est pas garantie. En effet, l’Union européenne n’a pas de pouvoir décisionnaire direct en matière de santé publique. Cette compétence relève des États membres.
Ainsi, chaque pays devra décider s’il souhaite appliquer ces directives et comment les adapter à son contexte national. Un processus qui pourrait prendre du temps et soulever des débats houleux. Car si les enjeux de santé publique sont indéniables, l’acceptabilité sociale de telles mesures reste à prouver. Entre les fumeurs qui crient à l’atteinte aux libertés individuelles et les non-fumeurs qui réclament un air plus pur, le débat promet d’être animé.
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