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- Une berline électrisante encore méconnue
- La prise en main de la conduite
- Performance et autonomie sur la route
- La quête de recharge
- Les défis de l’espace intérieur
- Analyse sur la route et en conditions réelles
- L’impact des tarifs sur l’expérience
- Le verdict : une expérience inoubliable ou une opportunité manquée ?
Ce long essai de la Polestar 2 sur 1 100 kilomètres met en lumière les différents aspects du véhicule, tant sur la route que lors des arrêts de recharge. Cet article explore en profondeur l’expérience de conduite, les performances et les particularités illustrées par un trajet allant de Florence à Innsbruck puis retour, en se demandant si ces kilomètres parcourus sont réellement une opportunité manquée pour les amateurs de voitures électriques.
Une berline électrisante encore méconnue
La Polestar 2, qui est une berline 100% électrique de la marque suédoise Polestar, est un modèle qui a intrigué et séduit depuis sa présentation au salon automobile de Genève en 2019. Avec une longueur de 4,60 mètres, cette voiture s’inscrit dans un segment encore peu exploré en Europe pour les véhicules électriques, en raison des difficultés de commercialisation en France. Malgré une silhouette robuste et des lignes élégantes, la Polestar 2 n’a pas encore trouvé sa place sur le marché français, principalement en raison d’un désaccord juridique avec Citroën concernant son logo.
La prise en main de la conduite
Dès les premiers kilomètres sur l’autoroute, la conduite de la Polestar 2 s’est révélée silencieuse et confortable. Le véhicule est équipé d’un écran central de 12,3 pouces avec un système d’exploitation Android Automotive, assurant une navigation fluide et rapide. Même si l’ergonomie générale est appréciable, certains utilisateurs pourraient noter un manque de boutons physiques pour des fonctions courantes, comme la climatisation. En revanche, le conducteur bénéficie d’un accès direct à la caméra 360°, une fonctionnalité pratique mais qui, malheureusement, exige un entretien constant, surtout en hiver avec des routes enneigées.
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Performance et autonomie sur la route
Au fil du trajet, il a été clair que la Polestar 2 surpasse les attentes, en particulier lors de l’accélération sur voie rapide. Le modèle que nous avons testé était le Long Range Single Motor, développant une puissance de 231 chevaux et équipé d’une batterie de 78 kWh. À 130 km/h, le régulateur automatique gère la vitesse sans à-coups, bien que la consommation ait atteint une moyenne de 23,1 kWh/100 km. Ce résultat est compétitif comparé à d’autres véhicules électriques sur le marché, mais peut ne pas être suffisant pour un utilisateur extrêmement exigeant.
La quête de recharge
Lors de l’essai, le réseau de bornes de recharge a été un sujet récurrent. À la station de recharge d’Affi, près de Vérone, il a été noté que la Polestar rechargeait à 144 kW à son maximum théorique, ce qui est un bon point pour un long trajet. Cependant, le manque d’interopérabilité entre les différents fournisseurs de recharge en Italie a parfois provoqué des complications. En fonction des circonstances, cela peut poser un problème pour les utilisateurs qui souhaitent effectuer de longs trajets sans planification minutieuse.
Les défis de l’espace intérieur
Un des aspects les plus critiqués a été l’espace aux places arrière. La configuration actuelle, bien que moderne, crée des difficultés pour les passagers de grande taille ou même pour l’installer d’un siège-auto. Les portes, plus petites, ajoutent à la complexité de faire entrer du matériel. Ce manque d’espace pourrait rapidement devenir un inconvénient pour les familles qui envisagent la Polestar 2 comme véhicule principal. Malgré cela, le coffre offre une capacité généreuse de 405 litres, avec un deuxième espace de stockage à l’avant, ce qui reste un point positif.
Analyse sur la route et en conditions réelles
La conduite dans des conditions hivernales, avec neige et routes glissantes, a montré que la Polestar 2, même avec des pneus adaptés, peut souffrir d’un grip insuffisant. Les 330 Nm de couple sont un atout, mais doivent être maîtrisés pour éviter que le train avant ne perde de sa performance. Les révisions apportées au train de roue, pivotant vers une architecture propulsive, viennent répondre à ces préoccupations. Ce choix pourrait s’avérer judicieux pour les prochains modèles, améliorant la dynamique de conduite sur des surfaces moins adhérentes.
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L’impact des tarifs sur l’expérience
Avec un prix initial de 54 400 euros, et maintenant autour de 59 300 euros pour la version révolutionnée, la question du rapport qualité-prix se pose logiquement. Les consommateurs parient contre des alternatives comme la Model 3 de Tesla, moins chère, mais la Polestar 2 se positionne dans une gamme de prix concurremment élevée. C’est une occasion de réfléchir à savoir si le style, le confort et les performances justifient cet investissement. La concurrence accrue et l’accessibilité croissante des véhicules électriques rendront la décision d’achat cruciale pour les potentiels acquéreurs.
Le verdict : une expérience inoubliable ou une opportunité manquée ?
Après 1 100 km parcourus, la question de savoir si l’on a réellement raté quelque chose avec la Polestar 2 reste ouverte. La voiture offre des performances compétitives, un confort de conduite certain, mais présente tout de même des défauts, notamment en matière d’espace et d’intuitivité dans l’interface. Les utilisateurs qui cherchent une berline électrique élégante, stylée, peuvent puiser beaucoup de satisfaction dans cette voiture. Mais pour ceux qui privilégient la fonctionnalité, la résultante peut se révéler moins séduisante. Pour créer véritablement un lien avec cette berline, il est primordial d’évaluer vos besoins individuels, tout en gardant à l’esprit que le paysage des véhicules électriques évolue également de manière dynamique.