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Après avoir été mis en retrait de l’antenne de France Info, le journaliste chevronné Jean-François Achilli n’a pas tardé à riposter. Sur la toile virtuelle de X (ex-Twitter), il a fait une déclaration qui justifie ses actions dans le but de défendre sa position.
Jean-François Achilli et son parcours professionnel
Depuis ses débuts en 1989, Jean-François Achilli a marqué les esprits par son talent de journaliste et son charisme. Il a rapidement gravi les échelons en intégrant les différentes antennes locales de Radio France. En 2006, Achilli a accédé au poste prestigieux de chef du service politique de cette grande radio nationale. En parallèle à ses activités radiophoniques, il a également publié le livre « Sarkozy, carnets de campagne » chez Robert Laffont, offrant ainsi un regard privilégié sur les coulisses du pouvoir politique.
Au fil des années, Jean-François a poursuivi son cheminement professionnel en rejoignant d’autres groupes, vraisemblablement dans le but d’enrichir son expérience. Il a occupé des postes de directeur de la rédaction de RMC, éditorialiste sur RMC et BFMTV, et bien d’autres encore. Cependant, son intérêt principal demeure le domaine politique, où il excelle tant dans l’animation d’émissions politiques que dans l’interview de personnalités politiques.
Malgré ces diverses expériences, son parcours l’a finalement conduit à revenir vers France Info, où il exerce actuellement en tant qu’éditorialiste et présentateur. Cependant, récemment, une collaboration extérieure controversée, révélée par Le Monde, a entaché sa trajectoire.
Jean-François Achilli et sa mise en retrait de l’antenne de France Info
Dans l’univers journalistique, les professionnels prennent souvent des décisions à la hâte sous la pression médiatique, ce qui peut entraîner le recours à des mesures rapides et décisives. Jean-François Achilli a-t-il agi en bon samaritain en offrant son aide à Jordan Bardella ? Selon les révélations du journal Le Monde, le journaliste émérite de France Info aurait effectivement prêté main-forte à Bardella pour rédiger ses mémoires dans un livre autobiographique, sans en informer préalablement son employeur. Notons que ce dernier est un eurodéputé d’extrême droite et président du RN.
La direction de France info a ensuite pris une grande décision : “Nous avons décidé conformément à nos règles déontologiques de suspendre Jean-François Achilli de l’antenne à titre conservatoire, le temps de clarifier la situation’ Cette privation d’antenne est effective ‘à compter de ce jour' ». Le lendemain de la déclaration de cette décision, le présentateur a fait une mise au point sur X.
Un échange innocent ou une faute professionnelle ?
Dans sa déclaration sur X, Jean-François Achilli se défend vigoureusement contre les accusations de collaboration avec Jordan Bardella. Il revendique une conversation tout à fait anodine, typique de ses échanges avec les responsables politiques depuis un quart de siècle.
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Autant préciser le message écrit dans sa publication sur X : « Je n’ai enfreint aucune règle professionnelle ou déontologique. J’ai échangé avec Jordan Bardella comme je le fais avec tous les responsables politiques depuis 25 ans. Nous avons parlé, à sa demande, de ce que pourrait être son expression pour un livre d’entretiens. J’ai refusé le projet. Depuis quand les journalistes politiques ne peuvent-ils plus échanger avec l’ensemble des responsables politiques ? Je suis abasourdi par la brutalité de la mesure injustifiée prise par la direction de France Info à mon encontre, qui nuit gravement à ma réputation ».
Alors que les médias sociaux deviennent le théâtre d’une guerre sans merci entre les forces de l’information et les flots de désinformation, quelle place reste-t-il pour une discussion honnête et ouverte entre journalistes et hommes politiques ? La suspension de Jean-François Achilli est-elle le symptôme d’un mal plus profond rongeant les fondements mêmes du journalisme politique ? Ou bien est-ce simplement un cas isolé, une tempête dans un verre d’eau médiatique ?