Les États-Unis approuvent la construction d’une centrale nucléaire révolutionnaire dotée du tout premier réacteur à sel fondu au monde.

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Les États-Unis approuvent la construction d’une centrale nucléaire révolutionnaire dotée du tout premier réacteur à sel fondu au monde

Un tournant historique pour l’industrie nucléaire américaine se dessine avec l’approbation par la Commission de Régulation Nucléaire (NRC) des États-Unis de la construction de la centrale innovante, Hermes 2. Ce projet emblématique, développé par Kairos Power, se positionne comme le tout premier réacteur à sels fondus commercial à voir le jour. Avec une capacité de 20 MW, cette installation promet de fournir une électricité propre tout en renforçant la sécurité et l’efficacité des opérations nucléaires. L’annonce fait écho à la volonté des États-Unis de relancer leur programme nucléaire en intégrant de nouvelles technologies respectueuses de l’environnement.

Le projet Hermes 2 : Une avancée technologique majeure

Le réacteur Hermes 2 s’inscrit dans la catégorie des réacteurs de quatrième génération et se distingue par son utilisation de sels fondus pour le refroidissement et la production d’énergie. Contrairement aux réacteurs classiques, qui utilisent de l’eau pour ces fonctions, cette nouvelle technologie permet une gestion thermique plus efficace, avec moins de risques de fuites de matériaux radioactifs. La conception d’Hermes 2 repose sur un modèle à lit de boulets, modéré par du graphite et utilisant un combustible de particules TRISO enrichi à 20 % en uranium faiblement enrichi (HALEU).

Cette approche a été favorisée non seulement pour sa résistance aux accidents mais aussi pour son efficacité en termes de combustible. En utilisant un système de sels fluorés, Hermes 2 permet également de fonctionner à des températures plus élevées, optimisant ainsi la conversion en électricité tout en réduisant les déchets nucléaires.

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Un processus de développement agile

La stratégie adoptée par Kairos Power pour le développement d’Hermes 2 repose sur une approche itérative. Déjà en 2023, le premier jalon, Hermes 1, a été approuvé par la NRC grâce à un projet de démonstration visant à tester l’intégration système et la sécurité opérationnelle. Ce retour d’expérience a permis à l’entreprise de réduire significativement les délais d’approbation pour Hermes 2, obtenue en seulement 16 mois après les premières discussions avec la NRC, entamées en 2018.

Cette rapidité d’exécution est un signal fort pour le secteur nucléaire, preuve qu’il est possible de repenser la réglementation pour mieux s’adapter aux nouvelles technologies tout en préservant la sécurité des opérations.

Un projet ambivalent pour le réseau énergétique américain

La centrale nucléaire Hermes 2 est un projet d’envergure qui s’inscrit dans le cadre des ambitions énergétiques des États-Unis visant à réduire les émissions de CO2 tout en augmentant la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national. La mise en réseau de cette centrale devrait permettre d’alimenter le marché électrique avec une source d’énergie sans carbone, répondant ainsi aux exigences croissantes en matière de durabilité énergétique.

Les attentes sont grandes concernant la manière dont ce projet pourrait servir de modèle pour d’autres installations à travers le pays et même à l’international. Il s’agit d’un véritable catalyseur pour attirer d’autres entreprises et chercheurs à se tourner vers cette technologie de pointe, également promise à un développement global au travers de divers projets de recherche.

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Des implications environnementales et économiques significatives

En intégrant le réacteur à sels fondus dans le paysage énergétique, les États-Unis prennent une brique supplémentaire dans leur montagne de défis énergétiques. L’énergie nucléaire, souvent perçue comme une technologie à haute intensité carbonique, grâce à Hermes 2, montre qu’il est possible de produire de l’énergie de manière propre et sûre. De plus, l’efficacité accrue de ce système permettra de diminuer les coûts d’exploitation, rendant l’ensemble du processus plus rentable sur le long terme.

Au niveau économique, le projet devrait créer des emplois locaux dans la région du Tennessee et favoriser le développement des compétences dans le secteur. En outre, ce cadre régulatoire assoupli pourrait également encourager d’autres investissements dans différentes technologies nucléaires avancées, envoie un message positif aux investisseurs que les États-Unis sont prêts à adopter des pratiques énergétiques innovantes.

La situation mondiale des réacteurs à sels fondus

Actuellement, aucun réacteur commercial à sels fondus n’est en opération dans le monde. Toutefois, plusieurs pays manifestent un intérêt croissant pour cette technologie, et des projets de recherche sont en cours dans différents pays, bien que peu d’entre eux soient aussi avancés que celui de Kairos Power. En Chine, par exemple, un réacteur expérimental est en construction, avec un prototype prévu d’ici 2030. La Russie, de son côté, a également annoncé des projets similaires.

En Europe, des institutions comme le CNRS, en collaboration avec le CEA et Framatome, investissent dans la recherche sur les réacteurs à sels fondus. La France, qui bénéficie d’une expertise reconnue en matière d’énergie nucléaire, pourrait également se situer dans la course pour l’innovation dans ce domaine, ayant toujours été à la pointe des nouvelles technologies.

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Le retour des réacteurs à sels fondus : un avenir prometteur

Bien que les réacteurs à sels fondus aient été envisagés dès les années 1950, ils n’ont commencé à attirer l’attention qu’au cours des dernières années. Une expérience réussie, le Molten-Salt Reactor Experiment à Oak Ridge, a démontré les avantages de cette technologie entre 1964 et 1969. La pause qui a suivi a été due à des préoccupations sur la sécurité et l’inefficacité perçue des réacteurs traditionnels. Aujourd’hui, les développements récents en matière de recherche et de compréhension des matériaux ouvrent la voie à un renouveau.

Avec l’approbation d’Hermes 2, les États-Unis ne se contentent pas de redonner vie à une technologie oubliée : ils s’avancent vers une révolution énergétique qui pourrait transformer la manière dont l’énergie est produite à travers le monde.

Pour suivre l’exemple des États-Unis et bénéficier d’innovations similaires, d’autres nations vont devoir intensifier leurs efforts pour développer cette technologie et lever les nuisances réglementaires et économiques qui circulent autour du nucléaire. La stratégie est donc double : promouvoir le nucléaire avancé tout en assurant un encadrement strict de la sécurité.

La mise en œuvre d’Hermes 2 pourrait constituer un modèle, montrant que les centrales nucléaires de demain peuvent répondre aux défis contemporains de l’énergie avec une réduction significative des risques environnementaux. En renouvelant son engagement envers cette technologie de pointe, les États-Unis pourraient bien indiquer la voie que d’autres pays devraient envisager dans les années à venir.

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Source : Kairos Power

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